Bergeronnette
Il y avait
Sur la table garnie,
Les couverts dressés comme au premier repas
Le pied élégant du verre à vin,
Le pain croustillant et frais
Les rituels charmants d’un quotidien
Portes closes sur l’habitude la monotonie l’ennui.
Sur les rochers, dehors,
Brindille après brindille
La bergeronnette construisait son nid en noir et blanc
Sur la table, à l’intérieur
Le jaune chatoyant du « beurre de table »
Il y avait
Le vacarme du bruit de la vie
L’odeur du bonheur
Fugace et persistante
Qui s’échappait des marmites odorantes,
S’infiltrait dans toutes les pièces.
Sur les rochers, dehors,
La marche maladroite de la bergeronnette
Sur la table, à l’intérieur
Le jaune chatoyant du « beurre de table »
Il y avait
Le soleil, généreux
De l’aube au crépuscule
Sa palette de rouges orangés
De jaunes métalliques du midi
Et l'horizon, à perte de vue.
Sur les rochers, dehors
Le couple de bergeronnette terminait son nid
Sur la table, à l’intérieur
Le beurre chatoyant fondait peu à peu
Sur les rochers, dehors
La bergeronnette avait quitté les roches grises
Sur la table, à l’intérieur
Le blanc froid du beurre de cuisine
Il y avait
Nous
Puisqu’il y avait toi…
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